Chez jill-bill – Vulfran

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Mon prénom Vulfran a comme signification le corbeau et le loup. Pour le coup cela valait bien la peine d’en faire une fable d’après Ésope.

« Le Corbeau et le Loup »
Un corbeau s’étoit posé sur le dos d’un mouton. Un loup qui passoit près de là l’aperçut. Voyez ce que c’est que le bonheur! se dit-il à lui-même. Ce monstre de mauvais augure est perché là tranquillement, le berger ne lui dit rien : et moi, malheureux! si j’approchois seulement de ce mouton imbécile, tous les chiens galoperaient après moi. »
Le méchant cause tant d’effroi, que dès qu’il paroit tout le monde cherchée se garantir de lui.

Notes :

Dans Ésope, le corbeau s’amuse a becqueter la plaie d’un Âne qui avait un ulcère. Les sauts et les gambades que fait l’âne pour se débarrasser de l’oiseau, amusent beaucoup des pâtres qui sont là. C’est à propos de ces ris que le loup fait sa réflexion.

Origine de la fable : Internet.

Un mode de communication pour le moins insolite et mal connu par trop d’amis des loups.
Dans leurs travaux, nombre de zoologues et de naturalistes ont remarqué que les corbeaux accompagnent souvent les loups parfois sur de très longues distances. Parmi les deux cent cinquante cris du corbeau, les loups savent parfaitement identifier ceux qui ont un rapport avec la découverte de la nourriture. De leur côté les corbeaux peuvent aussi reconnaître les hurlements qui s’élèvent lorsque les loups vont festoyer et, ainsi alertés, ils iront participer aux agapes.

Sources : Internet

Chez jill-bill – Zénobe

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Du temps où j’étais jeune demoiselle allant à l’école primaire, maman me dit ceci :

– Sais-tu que nous avons dans notre famille quelqu’un de célèbre ?
– Non répondis-je tout en pensant que je m’en fichais.
Enthousiaste, maman pris le dictionnaire et me demanda de chercher à Zénobe Gramme, ce que je fis. zenobe_gramme_1893
Je lus qu’il était l’inventeur de la dynamo. Celle qui se trouvait à l’époque sur les côtés d’un vélo. 🙂 Pour moi ce ne pouvait être que cela. Avec internet, j’ai découvert bien d’autres choses dans le domaine du courant électrique. 

– Ah ? Et puis ?
Maman continua toute souriante et fière :
– Tu sais que ta bonne-maman est une demoiselle Gramme ?
– Oui
– Et tu sais pourquoi elle s’appelait Noëline ? Et maman de continuer :
– Parce que née aux environs de la Noël. Ton frère d’ailleurs si son deuxième prénom est Noël c’est en l’honneur de cette arrière-grand-mère maternelle. Tout ce petit monde était du côté de Liège.

Cela je l’appris au cours des années qui ont suivi. Quant à la filiation entre Zénobe Gramme dont par la suite j’ai toujours été très fière, et le lien avec mon arrière-grand-mère, la transmission orale me dit qu’il s’agissait d’un lointain cousin.

Depuis lors j’ai été chercher sur internet, l’arbre généalogique de ce Zénobe Gramme qui semble ne jamais s’être marié avait un frère Hyppolite. Lorsque je vais lire les détails de la vie de cet illustre personnage, je souris.

L’histoire est restée dans la famille. Mon fils en est très fier. Moi aussi. Le jour où je suis rentrée dans une boîte française qui distribuait des piles style LR1, LR3, LR6 pour les plus connues et que j’ai raconté cette histoire au bureau, je me suis fait chambrer par mes collègues masculins. De quoi bien rire. 🙂

L’atelier de Ghislaine n°20

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Faire un texte sur le ressenti de la peinture ci-dessous.

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Vous vous êtes mises à plusieurs pour essayer de briser un couple déjà vacillant sur des bases d’une douzaine d’années.
Deux femmes et peut-être une autre, pour des raisons totalement inconnues et ceci dans mon dos ont convaincu celui avec qui j’habitais à prendre une nouvelle fois cette décision et le conforter pour mettre dans cet agissement toutes les horreurs possibles. Rien n’a été révélé, tout est conjoncture.

Je tourne le dos à vos rumeurs, à vos cancans de bas étages et j’ai agi. Ceci a étonné. Je l’ai fait le cœur dans les chaussettes et en même temps avec enthousiasme. Avez-vous cru que je renoncerais ? Que je tomberais en dépression ? Etait-ce cela le but ? Vos pensées n’ont pas été humaines ni bienveillantes.

Toi qui m’écoute, là debout derrière moi, toi qui aide les femmes victimes de violences conjugales et psychologiques, tu t’es retrouvée avec ta sœur et ton père, ceci d’après les dires de ce dernier avoir été très choquée de mes propos dans la famille. Quelle famille ? Je ne voyais personne. Sauf les enfants et petits-enfants du papa.

J’aurais bien pris les jambes à mon cou. C’est mal me connaître, je préfère affronter. Hélas la famille cultive les non-dits, et surtout les mots au niveau du bac à sable. Pas de rencontre, pas de défense, pas le droit à des explications ou entendre ce qui m’est reproché. J’aurais pu au moins comprendre.
Actuellement nous commençons à disparaître loin l’une des autres. Quelle chance, je n’ai pas besoin de vous dans mon cœur. Vous n’êtes pas de ma famille. Jamais vous n’avez manifestez aucun intérêt pour moi, mes enfants là-bas en Belgique. Je n’ai jamais existé pendant douze ans pour vous deux mesdames. J’ai été totalement transparente.

Comme je suis naïve, j’ai confiance et je parle, je raconte. Qu’importe je suis sincère et ce que je raconte, je l’ai déjà dit à la maison. Alors où sont les problèmes ? Je me suis éloignée de la ville du Port de la Lune, et me rapproche de l’océan et de son estuaire.
Voyez derrière les pierres, la Gironde coule calme et apaisante sur les différends qui annulent douze années de vie commune. Le ciel est plus souvent bleu que nuageux. Le printemps sera bientôt à la porte avec des projets et des projets encore. Ils s’ajouteront à ceux d’aujourd’hui. Vous ne m’avez pas enfermée au contraire, vous avez ouvert la porte de ma liberté. Merci.

 

© Geneviève.O
19-12-2016

Chez Mandrine – Atelier d’écriture début octobre 2016

 

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Mettre la phrase : La vieille maison tremblait sous le poids de la neige.

Le soleil ne se montrait plus guère en cette période de l’année. Ingvar le savait de son père. Les choses n’allaient pas se passer comme prévu là-haut dans la montagne.
Ils s’étaient récemment disputés. La vie était rude. Ce soir Ingvar avait décidé de suivre l’homme qui marchait loin devant lui se croyant seul.

D’un pas décidé Gunnar pensait à son fils, sa belle-fille et son petit-fils. Il se devait de les protéger de cette nature implacable, inattendue. Devant lui se dressait un long dénivelé. Il en connaissait chaque trace de pas à déposer. Les failles à éviter. Ses bottes aussi âgées que lui s’enfonçaient dans la neige d’un blanc-gris. De cette couleur, le volcan à une centaine de kilomètres y était pour quelque chose.
Parfois, il trébuchait les deux mains en avant contre la paroi. Un nuage de fumée sortait de sa bouche, la température descendait encore, il haletait. Son cœur lui donnait du fil à retordre. Ici, pas question de s’apitoyer. D’abord penser à sa famille.

Ingvar connaissait les habitudes de son père et savait ce qu’il mijotait. C’était trop tôt pour exécuter ce plan. Ils en avaient parlé le matin même durant cette longue nuit sous ses latitudes. Dans ce pays peu de mots. Des actions. Le prix de la vie loin de la capitale.

– Non, fils, je dois le faire. Surtout ne m’empêche pas avait-il dit d’une voix rauque et encore autoritaire. Ne te mets au travers de mon chemin. Ses yeux étaient devenus d’un bleu glaçant, éclairés par les phares des quelques voitures qui roulaient prudemment, avaient retrouvé quelques instants l’éclat de son âme d’homme dans la force de l’âge.
– Laisse-moi maintenant, je dois agir. Un échange d’apparence neutre où les sentiments sous-jacents s’enfonçaient dans la nuit glaciale.

Ingvar longeait le sentier voyant son père encore trébucher et fermement décidé à gravir encore les quelques mètres qui le séparaient du but. Ses foulées se faisaient plus rapides. Il ressentit dans ses tripes une urgence. Il la sentait envahir tout son être.

Gunnar s’agrippait aux rochers recouvert de neige toute fraîche. Elle tombait drue recouvrant le sommet là-haut, ses épaules, son bonnet. Il ne lâcherait pas ce qu’il tenait entre ses doigts engourdis par le froid. Le regard encore aiguisé malgré les flocons vers ce toit au détour de la route en contrebas s’accrocha aux murs, aux détails. Il se souvenait de sa construction. C’était son fils qui l’habitait maintenant avec sa famille.
La vieille maison tremblait sous le poids de la neige. Il fallait la sauver. Au prix de sa vie s’il le fallait.
Il tourna la tête et vit son fils se rapprocher trop vite à son goût. Il se devait de sauver la vallée. Il avait auparavant exécuté tant de fois cette opération à haut risque avec succès.
Une dernière fois. C’était sa tâche habituelle.

Soudain le noir complet. Plus rien à regarder.
– Maman hurla Carole du fonds du fauteur. Plus de lumière, juste à ce moment. Elle râlait ferme.
– Sincèrement juste à ce moment, c’est pas possible ! Une panne dans la maison, dans le secteur du quartier ? Plus de télé, plus rien.
– T’inquiète lui répondit, sa maman, je cherche la lampe de poche.

© Geneviève. O (05.10.2016)

Chez jill-bill – Pantaléon qui était-ce ?

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Source Wiki pour l’image

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Pantaléon Hebenstreit (né le 27 novembre 1668 à Kleinheringen près de Naumburg – mort le 15 novembre 1750 à Dresde) est un musicien et compositeur allemand.

Il étudie la musique à Leipzig et donne des leçons de violon et de clavecin pour gagner sa vie. En 1690, il a l’idée de fabriquer un grand tympanon qui possède un grand nombre de cordes (plus de 200) en acier et en boyau. En 1705, il part en France où il joue pour le roi Louis XIV à la cour. Étonné par la virtuosité dont fait preuve le musicien, le roi décide de nommer l’instrument du nom de son inventeur. Le pantaleon (instrument de musique) va ainsi faire le succès et la notoriété d’Hebenstreit dans toute l’Europe. Le passage d’Hebenstreit en France laissera quelques traces dans la littérature.

Hebenstreit retourne à Berlin en 1706, en 1707 il devint Maître à danser à la cour d’Eisenach et est nommé musicien à la cour du roi de Saxe et de Pologne à Dresde en 1714, où il recevra d’ailleurs son meilleur salaire, 1200 thalers (Jean-Sébastien Bach en tant que Cantor à Leipzig après 1723 ne recevait que 700 thalers par an ce qui incluait leçons, direction et composition mais également les charges de mariages et de funérailles). Durant la fin de sa vie, il est organiste à l’église Sainte Sophie de Dresde.

Qu’est ce que le tympanon ?

Le tympanon est un instrument de musique de la famille des cithares sur table qui se présente sous la forme d’une caisse trapézoïdale. Un certain nombre de cordes, parfois réunies en divers chœurs, sont tendues sur la table d’harmonie. Le son est produit en frappant les cordes à l’aide de mailloches.

Le terme « tympanon » tire son origine du verbe grec correspondant à l’action de frapper du haut vers le bas, et par extension, sur une corde vibrante.
Il semble que cet instrument vient directement du Santour iranien.

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Le tympanon, instrument issu de la doucemelle médiévale, ne connut qu’une courte popularité. En France, cet instrument connaît une vogue certaine dès le milieu du XVIIe siècle qui atteint son apogée au XVIIIe siècle. Instrument dont la pratique est répandue au sein des élites, notamment la noblesse ; les concerts de tympanon disparaissent à la Révolution, les instruments sont saisis et entrent dans les collections des musées nationaux.

L’étendue, de trois octaves à l’origine, fut portée à cinq par le facteur allemand Pantaléon Hebenstreit. Louis XIV, à qui il présenta son instrument en 1705, l’apprécia et l’appela « pantaléon » en hommage à son créateur. Mais il ne tarda pas à tomber dans l’oubli, alors que le tympanon, sous sa forme populaire, subsista encore au XVIIIe siècle.

Les pages de musique savante pour tympanon sont relativement rares bien qu’il existe un manuscrit d’airs galants du XVIIIe siècle gardé au département de la musique de la BNF.

Sources : Wikipedia.

Atelier chez jill-bill : Vitus c’est qui ce personnage ?

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Pour le lien du prénom clic sur l’image.

Ce matin, je me suis donc posée la question qui pouvait être ce Vitus. Merci à jill-bill de m’avoir fait revoir ma géographie et aussi avoir accès à des compléments de cartes et à en apprendre bien davantage sur ce Vitus et aussi ce qu’il a fait.

Ce qui est écrit ci-dessous ainsi que les cartes proviennent de Wiki.

Je savais que le détroit de Behring (c’est ainsi que je l’ai appris à l’école en géographie) existait quelque part au Nord. Mais où encore ? Mince, les détails je les avais oubliés. Alors voici un petit récapitulatif où j’ai appris d’autres choses intéressantes. Je mettrai les liens si vous souhaitez aussi en apprendre davantage. Il faut un peu de temps, je m’y suis attelée depuis ce matin 🙂

Vitus Behring

Vitus Jonassen Béring (parfois écrit Behring), né le 12 août 1681 à Horsens dans le Jutland, mort le 19 décembre 1741 sur l’île Béring, près de la péninsule du Kamtchatka, est un explorateur danois au service de la marine russe, un capitaine-komandor connu parmi les marins russes sous le nom d’« Ivan Ivanovitch Bering ».
Il découvrit le détroit, à qui son nom a été donné, qui sépare le continent asiatique et le continent américain, ainsi que les côtes de la région (Alaska, Kamtchatka, Îles Aléoutiennes etc.)

Ces explorateurs comme ceux qui suivirent tel que James Cook, en avait du courage pour aller ainsi découvrir de telles contrées inhospitalières et situées tellement au Nord. (glagla)

A ce stade, je me suis demandée où se trouvaient le Kamtchatka, les îles Aléoutiennes (l’homme en connaissait le nom 🙂 ) Pas moi. Et hop en avant pour les cartes.

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Ce qui est en rouge est le Kamtchatka. Nous ne sommes pas loin du Détroit de Behring. qui sépare les deux continents. A gauche sur le continent, la Russie.

Séparée de Moscou par neuf fuseaux horaires, cette gigantesque presqu’île et sa capitale furent totalement interdites aux étrangers pendant cinquante ans, jusqu’en 1990, en raison de la présence d’infrastructures militaires ultra-secrètes.(472.300 km2)
Au centre du Kamtchatka, se trouvait jusqu’à récemment la seule vallée de geysers de l’ensemble de la plaque eurasienne. Cette vallée, à 4 heures d’hélicoptère de Petropavlovsk, était l’unique merveille naturelle du Kamtchatka accessible aux visiteurs. Le 3 juin 2007 vers 14 h 30, heure locale, cette vallée qui faisait partie du patrimoine naturel de l’humanité de l’UNESCO a été sérieusement endommagée par un glissement de terrain1,2. Sur les sept kilomètres carrés de ce site très visité se trouvaient 20 grands geysers et environ deux cents sources d’eau chaude et autres phénomènes thermaux.

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Quant aux îles Aléoutiennes, voici un détail de carte :
Iles Aléoutiennes

Et quelques explications sur ce lien : ICI

Et le détroit de Behring dans tout cela ? J’y arrive, j’y arrive.

En 1725, sous les auspices du gouvernement russe et de Pierre le Grand, il alla par voie terrestre à Okhotsk, traversa la mer d’Okhotsk vers le Kamtchatka et construisit le navire Sviatoi Gavriil (Saint-Gabriel). En 1728, à bord de ce bateau, Béring navigua vers le nord jusqu’à ce qu’il ne vit plus de terre dans cette direction (c’est-à-dire qu’il emprunta le détroit de Béring), prouvant ainsi que les continents eurasien et américain étaient séparés par de l’eau. Il fut néanmoins critiqué à son retour car il n’avait pas vu le continent américain que le brouillard cachait.

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L’année suivante, il entreprit une recherche afin de trouver le continent américain à l’est de la Russie, mais échoua et ne fit que redécouvrir l’île Ratmanov, la plus occidentale des îles Diomède, déjà découvertes par Dejnev. À l’été 1730, Béring retourna à Saint-Pétersbourg. Durant le long voyage en Sibérie qui l’amena à traverser tout le continent asiatique, Béring tomba gravement malade. Cinq de ses enfants moururent pendant le voyage.
La valeur des expéditions que mena Béring fut sous-évaluée pendant très longtemps, mais James Cook prouva l’exactitude de ses observations. De nos jours, le détroit de Béring, la mer de Béring, l’île Béring et le pont de glace du détroit de Béring portent son nom.

Détroit de Behring

En août 1991, les dépouilles de Béring et de cinq de ses marins furent découvertes par une expédition russo-danoise. Les corps furent transportés à Moscou où des médecins parvinrent à reconstituer son apparence. Ses dents ne portaient pas de signe apparent de scorbut, conduisant à la conclusion qu’il mourut d’une autre maladie. En 1992, les corps de Béring et des autres marins furent inhumés sur l’île Béring.

L’île Béring(en russe : Остров Беринга, Ostrov Beringa) est une île russe de l’océan Pacifique, située à l’est de la péninsule du Kamtchatka (55° Nord par 166°15′ Est). Longue d’environ 90 kilomètres et large d’environ 24 km, elle est la plus grande des Îles Komandorski (ou îles du Commandeur).
Ses collines sont dénuées d’arbres. La ville de Nikolskoïe (en) abrite 600 à 800 habitants, dont environ 300 Aléoutes. L’activité principale est la pêche.
L’île tire son nom de l’explorateur Vitus Béring qui s’y échoua avec l’équipage du Sviatoï Piotr. Il y meurt de maladie le 19 décembre 1741, rongé par les fièvres.

Merci à jill-bill pour toutes les découvertes que j’ai pu faire depuis mon fauteuil ce matin. 🙂

18-05-2016

Chez Ghislaine mots imposés : #1 – Lettre à Louis

Le logo

Ateliers chez Ghislaine #1

Pantin – perpétuel – assortiment – échange – plume – liaison – pétrifié – carte – relation – correspondance – couleur – regarder – personne – fouiller – retrouver.

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Bien cher Louis,
En ce jour, où pendant tout un mois tu n’as pu me donner de tes nouvelles, j’attends avec impatience, aujourd’hui de pouvoir te retrouver et entendre ta voix si sensuelle.

Notre correspondance quotidienne entame sa neuvième année. Je fouille dans ma mémoire, et nos mots échangés s’entrechoquent, gardent les mêmes couleurs des sonorités joyeuses, érotiques et voluptueuses, de ceux déposés sous la plume, relation écrite dont nous gardons en nous le secret de ces métamorphoses.

Sur la photo que tu m’as envoyée voilà très longtemps, j’ai en mémoire tes yeux, la forme de ton visage, le pli de tes lèvres. Je la regarde si souvent, m’imprègne de la personne que je pourrais voir en réalité.

Une liaison épistolaire, appelons-là comme telle, où nous nous sommes laissé envahir par nos écrits, nos rêves, nos fantasmes mutuels pour en créer de multiples histoires. Elles n’ont comme éditeurs que nous deux. La carte des vins des cépages où tu aimes tant te promener nous ont fait goûter le jus des fruits jusqu’à la lie. Nous sommes si gourmands dans ce domaine.

Cette joie unique et particulière, nous aimons les partager sur la table des plaisirs, dans tous les assortiments que la langue nous offre pour nos jouissances.

Il est bon de relire mes poèmes, tes récits où tu mêles avec beaucoup de talents, les lettres que tu utilises à ta guise. Tu transformes comme le magicien que tu es, ce qu’il adviendra de toutes ces rencontres imaginaires et de tous ces scénarii.
Les mots tu les soumets, ils deviennent pour toi de véritables pantins dont tu disposes à ta guise en fonction de ton immense imagination.

J’ai échangé sur le même mode et y ai ajouté mon grain de sel. Je reste ta muse, présent pétrifié par cette longue absence. Aujourd’hui, demain peut-être, ta voix résonnera dans le creux de mon oreille comme si tu étais à mes côtés.

Les minutes s’écouleront impitoyables pas de tristesse, juste le rappel que les moments restent  intacts, sans aucun droit sur le présent ni l’avenir. Le présent est une offrande perpétuelle que je reçois comme un cadeau venant de nous deux.  Merci Louis de savoir que tu es là. Merci de me le faire savoir.

Je frissonne à ressentir par les mots, ta main qui rejoint la mienne et la porte près de tes lèvres, dans ce fameux style vieille France comme tu aimes tant l’évoquer. Cela me plaît aussi. Je ressentirai ton souffle sur le dos de celle-ci, et nos yeux s’accrocheront l’un à l’autre sans aucun mot. Ce n’est pas nécessaire.
A bientôt mon tendre ami.
Ta douce muse.

Atelier chez Arlette – 18-02-2016

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Clic sur l’image pour arriver à l’atelier original

Avec les mots :
Affutiaux – Cuvier – S’esbigner – En ribote – Seau d’égoutture – Chasse-cousin – Essanger le linge – Moucher les chandelles – Oripeaux – Maie – Soupente – Accordailles – Gouape – Estaminet – Rincette – Rincette – Solive – Pistole

Demain serait la fête des accordailles. Elle y pensait Noémie tout en s’occupant à essanger le linge dans le cuvier et le mettre ensuite dans le seau d’égoutture. Cette eau récupérée serait arrosée sur le jardin, plantations, fleurs, légumes. Le savon naturel rien de tel.

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Le soleil luisait au-travers des solives de la soupente, là où quelques tuiles allaient devoir être réparées. Lorsqu’il pleuvait fort, elle devait bien mettre quelques bassines ici et là. Dans la maison, ils vivaient ainsi, pas riche, pas pauvre non plus. Ils avaient quelques moutons, quelques chèvres, des poules.

Après les épousailles avec son promis Alfred, ils s’étaient dit qu’ils achèteraient ensemble une vache qu’ils mettraient sur le terrain à côté de leur future maison. En attendant ils mettaient de l’argent dans un pot en cuivre situé au-dessus de l’âtre, pistole après pistole.

Noémie ne reculait pas devant la tâche de la maisonnée. Ce matin tôt, elle avait trié quelques oripeaux, cottes et s’était fait jolie habillée de vêtements colorés pour débuter la journée. Elle s’était attelée à faire du pain, une bonne fournée. De nombreuses grosses boules fraîchement cuites iraient rejoindre la profonde maie. Celle-ci située à côté de la grande armoire qui servait de vaisselier, à la gauche du foyer ronronnant doucement et qu’elle alimentait de temps à autre de grosses bûches de bois.

La journée s’était écoulée aussi vite que pouvait tourner le moulin à grains, non loin de là et dont la farine servait à faire leur pain. Elle se mit à songer aux pales du moulin. Elle se mit à rêver de partir en ribote, de faire quelques embardées toutes joyeuses le long du ruisseau en bas de la vallée. Nullement pour s’esbigner, mais pour partager avec la nature la joie qu’elle éprouvait dans cet amour.

Alfred lui avait fait quelques confidences. Il avait failli mal tourner en rencontrant quelques gouapes de son âge lorsqu’il était jeune homme et avoir traîné dans les estaminets en s’offrant bien souvent une dernière rincette pour la route avant de rentrer chez ses parents. A la maison, sur la table trônait le chasse-cousin que son père se versait le soir jusqu’à plus soif, pour ensuite se rendre au lit et ronfler toute la nuit. Sa mère également ne se refusait pas non plus un verre. Et de ces exemples, il avait suivi une mauvaise pente.

Tout cela était du passé, il le regrettait beaucoup. Il avait juré à Noémie que ce n’était qu’une grosse bêtise, à l’époque, de sa part. Il s’en voulait d’avoir pris ce mauvais chemin temporairement. Aujourd’hui, il l’aimait lui avait-il dit. Il avait un bon métier, menuisier, et songeait à monter sa propre affaire. Ce serait pour plus tard.

Ce soir, il serait bien nombreux autour de la grande table. Noémie y songeait et s’activait. Le repas fut chaleureux et généreux rempli de rires, de bonne humeur. Demain serait un grand jour pour les familles, les proches, les amis.

Avant d’aller se coucher, elle ôta quelques affutiaux, et moucha les chandelles  Sans titre 2avant de rejoindre son lit. Dans le noir, elle s’endormit le sourire aux lèvres.

© G.Ecrits 18-02-2016

Atelier chez jill-bill – Wandrille

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– Bonjour Wandrille me dit-elle en me croisant dans la cour de récré
– Pourquoi mes parents m’ont-ils donné un tel prénom gémit en lui-même le garçon ?

Ah ! se dit-il quelques années plus tard, puisque mon prénom veut dire : « Le Chef au bon jugement »
Je m’en vais de ce pas construire une « petite abbaye », histoire de passer le temps.

Ne pas confondre avec un autre Wandrille qui d’un coup de crayon a toujours quelque chose à
Dire.

Si ces deux là avaient pu se rencontrer, Rires y auraient ils eu ? J’aime l’imaginer. Dans une abbaye, le silence est de rigueur, alors que dans l’humour, monter les deux édifices n’est pas donné à tout le monde.

Ils font la paire, le père et le fils du côté de chez Wandrille, éditeur de cette bande dessinée de Erich Ohser, et oui il a osé ce Germain surtout sous le IIIème Reich.
Le comble est que personne ne prit la peine de le lire à cette époque.
L ‘année dernière il conclut enfin la série de ses plaquettes pour les faire éditer. Il y a un peu du Boule et Bill, mais aussi du Spirou, c’est ce qu’il écrit.
Et et….lire la suite ci-dessous 😉

Sources : ICI   et  ICI

Atelier chez jill bill – Adonis

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Pour le défi du prénom du mercredi où il y a bien longtemps que je n’ai plus participé. 🙂

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Illustration

Voir les autres participations

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A llongé sur un pré au soleil du printemps
D ans tes bras je me fais languissante.
O u faut-il que je me fasse ardente,
N ouant ainsi nos désirs gourmands.
I vresse des sens lorsque tu nous tiens
S oyons roi et reine dans cet écrin.

© G.Ecrits

Ma participation atelier d’écriture #1 – 2015

Ma participation atelier d’écriture #1 – 2015

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Notre boulangerie et son histoire.

Cela faisait plus de seize ans que je voyais mon père pétrir le pain dans cette cave sur-chauffée la nuit. Le matin c’était maman qui ouvrait la boulangerie à six heures. Les tonneliers qui se rendaient à Cognac y passaient pour acheter non pas de petits « dés » mais leur boule de pain. Il avait tenu à conserver cette tradition là.

60944049 Papa m’avait raconté à maintes reprises l’histoire devenue familière de son métier, ceci pour ne pas oublier.

Il me raconta ceci :

– Cela remonte à moins huit mille ans avant Jésus-Christ, à la frontière de l’Iran et de l’Irak, que dans les premiers villages d’agriculteurs sédentaires, ils ne se contentent pas que de chasser, mais ils cultivent aussi des petites parcelles d’épeautre, orge, blé amidonnier.
Explications ICI wiki
De ces graines qui ne sont pas nettoyées, elles seront concassées à l’aide de pierre à moudre (meule…..).
Comme elles sont difficiles à décortiquer, elles sont parfois grillées pour ensuite les éplucher et en faire des soupes de graines bouillies ou bien de graines concassées et puis bouillies.

Toujours durant cette période apparaissent des galettes minces non fermentées, préparées juste avant le repas et cuites ou sous la cendre ou sur des pierres plates polies et chauffées au préalable, ceci n’étant que deux procédés dont je me souvienne de mes lectures. Pour obtenir le pain levé les historiens se réfèrent à l’apparition de boissons de céréales fermentées (millet, orge) ancêtre de la bière.

– Voilà me dit mon père, le début en remontant très très loin, le début de l’histoire de la fabrication actuelle dont nous en sommes aujourd’hui très éloigné. Je vais me coucher maintenant, il est l’heure, à ce soir ma fille.

– A ce soir papa, et reposes-toi bien. Il m’embrassa et je le regardai s’éloigner encore habillé de son grand tablier blanc et de sa coiffe de protection. Il aimait tant son travail et me l’avait répété à maintes reprises. Il souhaitait que plus tard je reprenne l’entreprise familiale.

Le soir venu, et après avoir aidé maman dans le magasin, préparé le repas du soir pour mes parents et avoir mangé ensemble,  je fis la vaisselle, et sortis prendre l’air embaumé du soir. Je me promenais le long des ceps de vigne qui s’étendaient à perte de vue. Notre voisin vigneron possédait pas mal d’hectares de vignes et se retrouveraient dans la confection du cognac régional.
A ma gauche, je m’amusais à cueillir des graines de cassis que mon père avait planté tout le long de la propriété. Ils étaient mûrs et nous en faisions bon usage en vendant également dans notre boulangerie notre propre récolte de confiture. Ils formaient de belles grappes dans mes mains et les engloutis avec gourmandise. Les arbustes fruitiers s’étendaient encore le long du sentier, jusqu’au vieux moulin délabré, ancien vestige d’un autre temps, où j’aimais encore à ce jour me réfugier pour y rêver, écouter le vent entre les pierre, les cris des oiseaux venus se réfugier dans leur nid à l’abri des intempéries. Les ronces, les herbes folles avaient envahi les lieux. J’y avais installé un vieux tronc suffisamment large pour s’y allonger. Je regardais au-travers du toit, le restant des ailes du vent comme j’aimais les nommer.

236374 Comme je les aimais ces moulins, ils me rappelaient Sancho de la Mancha de Cervantes, mais aussi, ceux qui parsèment ici et là, et ils sont nombreux ce plat pays situé aux Pays-Bas. A l’origine, ces moulins à vent avaient comme fonction la plus importante celle probablement de drainer les polders pour pomper l’eau dans les rivières derrière les digues afin de pouvoir cultiver la terre. Un autre à Leiden a été restauré et moud à nouveau du blé.

Je repris le chemin du retour de la maison, en attendant de connaître la suite de l’histoire de la boulangerie. Je la demanderais à papa un des jours prochains.

© G. Atelier Ecriture 22-02-2015

Les images proviennent d’internet.

Ateliers d’écritures #1 – Du 07-02-2015 – 22-02-2015

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En ce deuxième mois de l’année 2015, un bouquet de fleur et un premier atelier pour nous amuser.

Pâle matin de février – Couleur de tourterelle.
Les Contrerimes (1979)   Paul-Jean Toulet

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Ecriture 2015 – #1 – Proposition du 07-02-2015 au 22-02-2015

Aucune contrainte de textes. Reprendre les mots, au singulier, pluriel, les verbes conjugués, ainsi que les adjectifs. 🙂 Deux semaines jusqu’au dimanche minuit dans quinze jours pour s’amuser avec les mots imposés 🙂

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