Photo du mois de septembre 2019 – #50 – Objet.s de votre enfance

Ce mois ci c’est blogoth67 qui a choisi comme thème :

Objet(s) de votre enfance

Vous avez certainement au fond d’un tiroir, dans un placard, un objet (jouet, doudou, livre, médaille…) lié à votre enfance. Remontez vite le temps et merci de nous le faire découvrir !

Par hasard, avant-hier, je cherchais quelque chose dans mes boucles d’oreilles et ai retrouvé cette broche, petite tortue, offerte par ma grand-mère lorsque je devais avoir aux environ de dix  ans. Ce joli bijoux m’a toujours accompagnée sur mes manteaux d’hiver. Elle a quelque peu perdu de ses couleurs d’origines.  Mon univers n’a été que les livres qui pour moi avaient beaucoup de valeur à cette époque. Cette tortue représente le lien très fort et affectif avec ma grand-mère et également mon grand-père. Ils sont toujours avec moi en coulisse. ❤

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Une plongée dans l’enfance chez nos ami(e)s ?

DelphineF, Frédéric, Christophe, Gine, El Padawan, Mirovinben, Josette, Renepaulhenry, Giselle 43, écri’turbulente,
Travelparenthesis, Brindille, Danièle.B, Cara, Marine D, Blogoth67, Jakline, Céline in Paris, J’habite à Waterford,

Lavandine, La Tribu de Chacha, magda627, Krn, Philisine Cave, Lilousoleil, Escribouillages, Gilsoub, Laurent Nicolas, Morgane Byloos Photography,
Mamysoren, Pilisi, Josiane, FerdyPainD’épice, Betty, Julia, Amartia, Tambour Major, Xoliv’, Sous mon arbre,

Alexinparis, Pink Turtle, Akaieric.

Mots d’enfants il y a cinq ans déjà.

Je viens de retrouver cet article sur filamots. Il a eu dix ans au mois de décembre dernier. Le temps passe vite et pas encore de petite soeur. 😉

Il parlait qu’il aimerait avoir une petite sœur. Les parents un peu réticents lui répondent :
– Pas de suite Léon. Et comment veux-tu qu’elle s’appelle ?
– Léa répondit-il.
– Nous verrons bien, répondit son père.

Je pris alors la parole en lui disant :
– Sais-tu que je t’ai vu dans le ventre de ta maman ?

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Il y a cinq ans déjà. (A ce jour dix ans maintenant)

– Oui je sais me dit-il. Aujourd’hui j’ai cinq ans. Et tu sais quel âge j’avais à ce moment là ?
– Non lui dis-je, et j’étais très sincère et interrogative, me demandant ce qu’il allait me répondre.
– Et bien, répondit-il de manière très placide et sérieuse. J’avais 0,000000000001 an.

J’ai éclaté de rire. Aurait-il acquis, quelques gènes de son grand-père maternel que cela ne nous aurait pas étonné du tout.

Je lui ai répondu :
– Et bien mon bonhomme en voilà une réponse logique et très sensée, je n’y aurait même pas pensé 🙂

Et vous qu’auriez-vous dit ? Je dois dire que je fus assez surprise et très très fière bien entendu. 🙂

ps : Mon fils et ma belle-fille m’ont donné l’autorisation de pouvoir mettre des photos les représentant sur mon blog 🙂

La Mort donne un sens à l’Objet (Emily Dickinson)

Un poème sur la transmission de nos ascendants. Je me souviens de livres de maman, du dé à coudre, et ai gardé comme dit dans ma réponse chez le messager des poèmes, un petit ouvrage fait main pour y mettre les aiguilles à coudre.

Arbrealettres


La Mort donne un sens à l’Objet
Sur quoi l’OEil eût glissé
A moins qu’un Être disparu
Tendrement nous supplie
De penser devant de petits ouvrages
Au Pastel – ou en laine –
«C’est le dernier qu’ont fait Ses doigts » —
Si diligents avant –

Que le Dé ne pèse trop lourd –
Que les points ne cessent – d’eux-mêmes –
Alors on l’a rangé parmi la Poussière
Sur les étagères du Placard –

J’ai un Livre – offert par un ami –
Dont le Crayon – ici et là –
A coché tel passage qu’Il aimait –
Au Repos – sont Ses doigts –

Aujourd’hui – je le lis – sans le lire –
Les Larmes m’interrompent –
Effacent les Gravures
À Réparer, hors de Prix –

***

Death sets a Thing significant
The Eye had hurried by
Except a perished Creature
Entreat us tenderly

To ponder little…

Voir l’article original 97 mots de plus

Avez-vous déjà vécu de ces moments appelés hasards ?

Cela se passe dans les années 1985-1990. J’ai mon ancien chef administratif et comptable qui me parle d’une session qu’il a suivie et qui s’appelle « l’illumination intensive »
Mouvance bouddhiste et réflexions dans ce domaine, au sein du lâcher-prise, de la méditation et bien d’autres éléments. Il me raconte tout cela par téléphone et me raconte son expérience.

Un peu plus tard à Bruxelles, je décide de me rendre à la Fnac dont je connaissais tous les rayons, à l’époque par coeur. 🙂
Là je me dirige au hasard. Arrive au rayon ésotérisme, spiritualité. Je prends un livre en mains totalement au hasard. J’ouvre ledit bouquin, et là, stupeur, je lis sur la page le titre : L’illumination intensive.
J’ai déposé le livre ouvert, ai repris mon souffle et me suis dit : « Mince alors, va t-il falloir que je le fasse, que je le lise ? »
J’ai bien souri à ce hasard,
feuilleté l’objet mince, pas très grand, coloré. Je suis partie.
J’ai encore fait demi-tour vers cet endroit, ai hésité à l’acheter et je me suis dit non, pas envie.

Je ne sais si j’ai eu l’occasion de le raconter à ce monsieur avec qui je suis restée en contact très longtemps même après nos cinquante ans mutuels. Nous avions vieilli, bien changés et d’excellents souvenirs de collaboration dans cette jeunesse passée. 🙂

Et vous qui lisez cet article avez-vous déjà vécu des hasards étranges, spéciaux, surnaturels, étonnants ?

Merci pour vos réponses et belle journée.

Poésie – A un enfant – Eugène Manuel

Poésie A un enfant de bon-papa à maman

Clic sur la photo pour l’agrandir

Du carnet de poésies de maman
.

Une autre poésie que je retrouve dans un autre carnet appartenant à maman. Un poème dessiné et écrit par mon grand-père à maman, sa fille. Nous portions toutes les deux le même prénom. Maman s’était toujours fait appeler Ginette. Elle est née en 1924.

Le dessin est de mon grand-père Ernest Funck. Je suis toute émue de lire l’écriture de mon grand-père. Une écriture que je reconnais tellement bien.

220px-Eugene_Manuel_L._Flameng_N0206634Eugène Manuel, né le 13 juillet 1823 à Paris où il est mort le 1er juin 1901, est un poète, professeur et homme politique français.

Il entre à l’École normale en 1843. Il devient professeur de seconde et de rhétorique à Dijon, à Grenoble durant les évènements de 1848, où la fréquentation des milieux ouvriers républicains renforce sa détermination et son engagement politiques, puis, à partir de 1849, à Paris.

Sa carrière politique est profondément attachée à la république. Chef de cabinet de Jules Simon en septembre 1870, il devient inspecteur de l’académie de Paris en 1872, puis inspecteur général de l’instruction publique en 1878.

Son œuvre poétique reprend les thèmes classiques de l’époque : la famille, l’amour, la pitié envers les déshérités. Elle s’apparente à une esthétique naturaliste : l’historien de la littérature Gustave Lanson évoque une « poésie naturaliste » dans son Histoire Illustrée de la littérature française, en 1923. Cependant, le naturalisme manuelien, bien qu’il s’inspire du projet zolien, est mâtiné de lyrisme et d’une sensibilité du style qui n’est pas sans rappeler l’œuvre hugolienne, Manuel étant un fervent admirateur et lecteur de Hugo. Enfin, Manuel revendique dès ses premiers écrits son appartenance au courant du Parnasse. Son œuvre est ainsi nourrie d’une majeure partie des influences littéraires du siècle. En outre, cette poésie se pare toujours d’une dimension politique en ce qu’elle loue l’école Républicaine (la figure de l’élève est récurrente dans l’œuvre de Manuel), et les valeurs républicaines d’une manière générale. La nature de son projet littéraire est explicitée dans sa préface des Poèmes Populaires.

Une statue commémore son passage dans le système éducatif parisien dans la cour du lycée Janson-de-Sailly, avenue Georges-Mandel, ainsi qu’une rue, également dans le 16e arrondissement.

Sources : ICI

Carnet de poésies de ma grand-mère

Carnet de poésie

Carnet de poésies de ma grand-mère Madeleine reçu en 1908

Poésies à Bonne maman

Clic sur l’image pour pouvoir lire. C’est pareil sur l’original.

Cette poésie de Alfred de Musset écrite il y a un siècle par une amie de ma bonne-maman dans ce carnet. Le dessin me fait un peu penser à ceux de l’Alsacien Hansi 🙂

Il a été de tradition dans la famille de maman d’avoir un carnet de poésies. Ma grand-mère avait le sien, dont voici une poésie. Maman le sien, et j’ai le mien. Nous adorions la poésie, voilà un lien qui nous unissait et que je puis encore découvrir en ouvrant ces carnets.

Souvenir de mon frère étant petit – Une grosse frayeur

mon frère et moi expo 1958Photo prise par maman lors de l’exposition universelle à Bruxelles en 1958, mon frère avait 5 ans et moi 8 ans. Photo telle quelle dans mon album.

Souvenir de mon frère étant petit – une grosse frayeur.

Il devait avoir moins de cinq ans. Jean était encore à la maternelle chez les sœurs. Maman et moi-même nous allons ensemble jusqu’à l’école pour aller le chercher. Et là, personne. Le frérot est introuvable. Maman si je me souviens bien trouve anormal qu’une telle chose puisse se produire.

Nous habitons à l’époque dans les abords de Bruxelles, où circulaient encore un tramway vicinal, très vieux et les plus anciens par rapport à la capitale. Le lieu faisait un peu village, avec l’église au centre, les écoles en face, une rue principale où nous habitions en face d’une glacière, endroit où on fabriquait de gros glaçons que les hommes transportaient sur leurs épaules sur un gros tissu de jute et les mettaient dans un camion pour les distribuer dans les bistrots et autres endroits chez les particuliers. J’avais moins de huit ans c’est tout ce dont je me rappelle. Mais le va-et-vient de ces hommes, je les regardais souvent faire et cela m’intriguait. C’était aux environs de 1958 pour situer les faits et le métier aujourd’hui disparu.

Maman et moi inquiètent, nous nous mettons à la recherche de mon petit frère. Le village appelons-le comme cela à l’époque n’était pas grand. Maman a donc décidé de faire le tour des magasins pour poser des questions.
A la boulangerie la dame nous dit :
« Oui votre petit garçon est passé me faire une commande d’un grand pain blanc coupé »
Maman s’est confiée je suppose à la dame et lui aura payé la commande en l’emportant.
Ensuite nous sommes allées chez l’épicière où là même scénario, il avait passé une commande de légumes et autres ingrédients pour la maison.
« Maman passera plus tard pour payer » avait-il dit.

Comme parfois maman m’envoyait faire des courses en face, pour moi c’était normal, pour mon petit-frère non. Chaque commerçant avait trouvé cela étrange, sans rien dire. Et toujours pas de frère à l’horizon. L’inquiétude grandissait et je pouvais ressentir l’angoisse de maman qui déteignait chez moi déjà trop sensible.

Ensuite le boucher, pareil. Je sentais que si jamais mon frère montrait le bout de son nez ce serait sa fête et bon pour la bonne fessée.
Et ce qui s’en suit confirma mes pensées. Mon petit-frère revenait en face sur le même trottoir que moi, tout content et guilleret.
J’ai eu un serrement de cœur, et maman l’attrapé et lui a envoyé une de ses fessées sur son derrière bien protégé par son petite pantalon court. Il a pleuré, normal. Elle l’a empoignée par la main, et nous avons traversé la rue en rentrant chez nous tout à côté. Je ne sais plus ce qu’elle a dit. J’ai oublié la suite, mais je me souviens très bien de notre frayeur, et surtout ensuite de toutes les commandes qu’il avait faites dans tous les magasins proches.

Conclusion, en grandissant, à table, nous racontions les bêtises de mon frère en étant petit ou même adolescent qui a très vite tenu tête à notre père. Plus tard nous en riions, lorsque devenus « grands » lui 15 ans et moi-même 18 ans nous évoquions cela à table, lorsque le repas se vivait ce jour là dans le calme et la sérénité.

J’avais promis à Blueedel de publier ce récit après la lecture du sien. En le lisant, son récit avait évoqué en mois ces souvenirs là. 🙂

http://blueedel.wordpress.com/2014/08/14/petites-nouvelles-il-fallait-bien-que-ca-arrive-un-jour/