Chez jill-bill – Zénobe

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Du temps où j’étais jeune demoiselle allant à l’école primaire, maman me dit ceci :

– Sais-tu que nous avons dans notre famille quelqu’un de célèbre ?
– Non répondis-je tout en pensant que je m’en fichais.
Enthousiaste, maman pris le dictionnaire et me demanda de chercher à Zénobe Gramme, ce que je fis. zenobe_gramme_1893
Je lus qu’il était l’inventeur de la dynamo. Celle qui se trouvait à l’époque sur les côtés d’un vélo. 🙂 Pour moi ce ne pouvait être que cela. Avec internet, j’ai découvert bien d’autres choses dans le domaine du courant électrique. 

– Ah ? Et puis ?
Maman continua toute souriante et fière :
– Tu sais que ta bonne-maman est une demoiselle Gramme ?
– Oui
– Et tu sais pourquoi elle s’appelait Noëline ? Et maman de continuer :
– Parce que née aux environs de la Noël. Ton frère d’ailleurs si son deuxième prénom est Noël c’est en l’honneur de cette arrière-grand-mère maternelle. Tout ce petit monde était du côté de Liège.

Cela je l’appris au cours des années qui ont suivi. Quant à la filiation entre Zénobe Gramme dont par la suite j’ai toujours été très fière, et le lien avec mon arrière-grand-mère, la transmission orale me dit qu’il s’agissait d’un lointain cousin.

Depuis lors j’ai été chercher sur internet, l’arbre généalogique de ce Zénobe Gramme qui semble ne jamais s’être marié avait un frère Hyppolite. Lorsque je vais lire les détails de la vie de cet illustre personnage, je souris.

L’histoire est restée dans la famille. Mon fils en est très fier. Moi aussi. Le jour où je suis rentrée dans une boîte française qui distribuait des piles style LR1, LR3, LR6 pour les plus connues et que j’ai raconté cette histoire au bureau, je me suis fait chambrer par mes collègues masculins. De quoi bien rire. 🙂

L’atelier de Ghislaine n°20

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Faire un texte sur le ressenti de la peinture ci-dessous.

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Vous vous êtes mises à plusieurs pour essayer de briser un couple déjà vacillant sur des bases d’une douzaine d’années.
Deux femmes et peut-être une autre, pour des raisons totalement inconnues et ceci dans mon dos ont convaincu celui avec qui j’habitais à prendre une nouvelle fois cette décision et le conforter pour mettre dans cet agissement toutes les horreurs possibles. Rien n’a été révélé, tout est conjoncture.

Je tourne le dos à vos rumeurs, à vos cancans de bas étages et j’ai agi. Ceci a étonné. Je l’ai fait le cœur dans les chaussettes et en même temps avec enthousiasme. Avez-vous cru que je renoncerais ? Que je tomberais en dépression ? Etait-ce cela le but ? Vos pensées n’ont pas été humaines ni bienveillantes.

Toi qui m’écoute, là debout derrière moi, toi qui aide les femmes victimes de violences conjugales et psychologiques, tu t’es retrouvée avec ta sœur et ton père, ceci d’après les dires de ce dernier avoir été très choquée de mes propos dans la famille. Quelle famille ? Je ne voyais personne. Sauf les enfants et petits-enfants du papa.

J’aurais bien pris les jambes à mon cou. C’est mal me connaître, je préfère affronter. Hélas la famille cultive les non-dits, et surtout les mots au niveau du bac à sable. Pas de rencontre, pas de défense, pas le droit à des explications ou entendre ce qui m’est reproché. J’aurais pu au moins comprendre.
Actuellement nous commençons à disparaître loin l’une des autres. Quelle chance, je n’ai pas besoin de vous dans mon cœur. Vous n’êtes pas de ma famille. Jamais vous n’avez manifestez aucun intérêt pour moi, mes enfants là-bas en Belgique. Je n’ai jamais existé pendant douze ans pour vous deux mesdames. J’ai été totalement transparente.

Comme je suis naïve, j’ai confiance et je parle, je raconte. Qu’importe je suis sincère et ce que je raconte, je l’ai déjà dit à la maison. Alors où sont les problèmes ? Je me suis éloignée de la ville du Port de la Lune, et me rapproche de l’océan et de son estuaire.
Voyez derrière les pierres, la Gironde coule calme et apaisante sur les différends qui annulent douze années de vie commune. Le ciel est plus souvent bleu que nuageux. Le printemps sera bientôt à la porte avec des projets et des projets encore. Ils s’ajouteront à ceux d’aujourd’hui. Vous ne m’avez pas enfermée au contraire, vous avez ouvert la porte de ma liberté. Merci.

 

© Geneviève.O
19-12-2016

Chez Mandrine – Atelier d’écriture début octobre 2016

 

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Les participations ami(e)s clic sur l’image

Mettre la phrase : La vieille maison tremblait sous le poids de la neige.

Le soleil ne se montrait plus guère en cette période de l’année. Ingvar le savait de son père. Les choses n’allaient pas se passer comme prévu là-haut dans la montagne.
Ils s’étaient récemment disputés. La vie était rude. Ce soir Ingvar avait décidé de suivre l’homme qui marchait loin devant lui se croyant seul.

D’un pas décidé Gunnar pensait à son fils, sa belle-fille et son petit-fils. Il se devait de les protéger de cette nature implacable, inattendue. Devant lui se dressait un long dénivelé. Il en connaissait chaque trace de pas à déposer. Les failles à éviter. Ses bottes aussi âgées que lui s’enfonçaient dans la neige d’un blanc-gris. De cette couleur, le volcan à une centaine de kilomètres y était pour quelque chose.
Parfois, il trébuchait les deux mains en avant contre la paroi. Un nuage de fumée sortait de sa bouche, la température descendait encore, il haletait. Son cœur lui donnait du fil à retordre. Ici, pas question de s’apitoyer. D’abord penser à sa famille.

Ingvar connaissait les habitudes de son père et savait ce qu’il mijotait. C’était trop tôt pour exécuter ce plan. Ils en avaient parlé le matin même durant cette longue nuit sous ses latitudes. Dans ce pays peu de mots. Des actions. Le prix de la vie loin de la capitale.

– Non, fils, je dois le faire. Surtout ne m’empêche pas avait-il dit d’une voix rauque et encore autoritaire. Ne te mets au travers de mon chemin. Ses yeux étaient devenus d’un bleu glaçant, éclairés par les phares des quelques voitures qui roulaient prudemment, avaient retrouvé quelques instants l’éclat de son âme d’homme dans la force de l’âge.
– Laisse-moi maintenant, je dois agir. Un échange d’apparence neutre où les sentiments sous-jacents s’enfonçaient dans la nuit glaciale.

Ingvar longeait le sentier voyant son père encore trébucher et fermement décidé à gravir encore les quelques mètres qui le séparaient du but. Ses foulées se faisaient plus rapides. Il ressentit dans ses tripes une urgence. Il la sentait envahir tout son être.

Gunnar s’agrippait aux rochers recouvert de neige toute fraîche. Elle tombait drue recouvrant le sommet là-haut, ses épaules, son bonnet. Il ne lâcherait pas ce qu’il tenait entre ses doigts engourdis par le froid. Le regard encore aiguisé malgré les flocons vers ce toit au détour de la route en contrebas s’accrocha aux murs, aux détails. Il se souvenait de sa construction. C’était son fils qui l’habitait maintenant avec sa famille.
La vieille maison tremblait sous le poids de la neige. Il fallait la sauver. Au prix de sa vie s’il le fallait.
Il tourna la tête et vit son fils se rapprocher trop vite à son goût. Il se devait de sauver la vallée. Il avait auparavant exécuté tant de fois cette opération à haut risque avec succès.
Une dernière fois. C’était sa tâche habituelle.

Soudain le noir complet. Plus rien à regarder.
– Maman hurla Carole du fonds du fauteur. Plus de lumière, juste à ce moment. Elle râlait ferme.
– Sincèrement juste à ce moment, c’est pas possible ! Une panne dans la maison, dans le secteur du quartier ? Plus de télé, plus rien.
– T’inquiète lui répondit, sa maman, je cherche la lampe de poche.

© Geneviève. O (05.10.2016)

Atelier chez jill-bill – Wandrille

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– Bonjour Wandrille me dit-elle en me croisant dans la cour de récré
– Pourquoi mes parents m’ont-ils donné un tel prénom gémit en lui-même le garçon ?

Ah ! se dit-il quelques années plus tard, puisque mon prénom veut dire : « Le Chef au bon jugement »
Je m’en vais de ce pas construire une « petite abbaye », histoire de passer le temps.

Ne pas confondre avec un autre Wandrille qui d’un coup de crayon a toujours quelque chose à
Dire.

Si ces deux là avaient pu se rencontrer, Rires y auraient ils eu ? J’aime l’imaginer. Dans une abbaye, le silence est de rigueur, alors que dans l’humour, monter les deux édifices n’est pas donné à tout le monde.

Ils font la paire, le père et le fils du côté de chez Wandrille, éditeur de cette bande dessinée de Erich Ohser, et oui il a osé ce Germain surtout sous le IIIème Reich.
Le comble est que personne ne prit la peine de le lire à cette époque.
L ‘année dernière il conclut enfin la série de ses plaquettes pour les faire éditer. Il y a un peu du Boule et Bill, mais aussi du Spirou, c’est ce qu’il écrit.
Et et….lire la suite ci-dessous 😉

Sources : ICI   et  ICI

Atelier chez jill-bill – Pavel

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Pavel prince et princesse

P rinces et princesses de mes rêves de petite fille
A llumant une imagination de brindille
V oiles déployées vers tant d’histoires possibles
E nsemble pour seule devise dans l’amour
L a lumière de l’espoir s’est éteinte pour toujours.

© G.Ecrits

Ma participation atelier d’écriture #1 – 2015

Ma participation atelier d’écriture #1 – 2015

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Notre boulangerie et son histoire.

Cela faisait plus de seize ans que je voyais mon père pétrir le pain dans cette cave sur-chauffée la nuit. Le matin c’était maman qui ouvrait la boulangerie à six heures. Les tonneliers qui se rendaient à Cognac y passaient pour acheter non pas de petits « dés » mais leur boule de pain. Il avait tenu à conserver cette tradition là.

60944049 Papa m’avait raconté à maintes reprises l’histoire devenue familière de son métier, ceci pour ne pas oublier.

Il me raconta ceci :

– Cela remonte à moins huit mille ans avant Jésus-Christ, à la frontière de l’Iran et de l’Irak, que dans les premiers villages d’agriculteurs sédentaires, ils ne se contentent pas que de chasser, mais ils cultivent aussi des petites parcelles d’épeautre, orge, blé amidonnier.
Explications ICI wiki
De ces graines qui ne sont pas nettoyées, elles seront concassées à l’aide de pierre à moudre (meule…..).
Comme elles sont difficiles à décortiquer, elles sont parfois grillées pour ensuite les éplucher et en faire des soupes de graines bouillies ou bien de graines concassées et puis bouillies.

Toujours durant cette période apparaissent des galettes minces non fermentées, préparées juste avant le repas et cuites ou sous la cendre ou sur des pierres plates polies et chauffées au préalable, ceci n’étant que deux procédés dont je me souvienne de mes lectures. Pour obtenir le pain levé les historiens se réfèrent à l’apparition de boissons de céréales fermentées (millet, orge) ancêtre de la bière.

– Voilà me dit mon père, le début en remontant très très loin, le début de l’histoire de la fabrication actuelle dont nous en sommes aujourd’hui très éloigné. Je vais me coucher maintenant, il est l’heure, à ce soir ma fille.

– A ce soir papa, et reposes-toi bien. Il m’embrassa et je le regardai s’éloigner encore habillé de son grand tablier blanc et de sa coiffe de protection. Il aimait tant son travail et me l’avait répété à maintes reprises. Il souhaitait que plus tard je reprenne l’entreprise familiale.

Le soir venu, et après avoir aidé maman dans le magasin, préparé le repas du soir pour mes parents et avoir mangé ensemble,  je fis la vaisselle, et sortis prendre l’air embaumé du soir. Je me promenais le long des ceps de vigne qui s’étendaient à perte de vue. Notre voisin vigneron possédait pas mal d’hectares de vignes et se retrouveraient dans la confection du cognac régional.
A ma gauche, je m’amusais à cueillir des graines de cassis que mon père avait planté tout le long de la propriété. Ils étaient mûrs et nous en faisions bon usage en vendant également dans notre boulangerie notre propre récolte de confiture. Ils formaient de belles grappes dans mes mains et les engloutis avec gourmandise. Les arbustes fruitiers s’étendaient encore le long du sentier, jusqu’au vieux moulin délabré, ancien vestige d’un autre temps, où j’aimais encore à ce jour me réfugier pour y rêver, écouter le vent entre les pierre, les cris des oiseaux venus se réfugier dans leur nid à l’abri des intempéries. Les ronces, les herbes folles avaient envahi les lieux. J’y avais installé un vieux tronc suffisamment large pour s’y allonger. Je regardais au-travers du toit, le restant des ailes du vent comme j’aimais les nommer.

236374 Comme je les aimais ces moulins, ils me rappelaient Sancho de la Mancha de Cervantes, mais aussi, ceux qui parsèment ici et là, et ils sont nombreux ce plat pays situé aux Pays-Bas. A l’origine, ces moulins à vent avaient comme fonction la plus importante celle probablement de drainer les polders pour pomper l’eau dans les rivières derrière les digues afin de pouvoir cultiver la terre. Un autre à Leiden a été restauré et moud à nouveau du blé.

Je repris le chemin du retour de la maison, en attendant de connaître la suite de l’histoire de la boulangerie. Je la demanderais à papa un des jours prochains.

© G. Atelier Ecriture 22-02-2015

Les images proviennent d’internet.