La houle

Charente-Maritime – Saint-Palais

 

La houle

J’aimerais naviguer avec toi sur la houle
Celle qui nous entraîne loin de la foule.
Nos caresses, nos baisers, notre monde.
Vient donne-moi la main, dans cette ronde.

Où nous perdons pieds, hors de toute réalité
Nos corps l’un près de l’autre accolés
S’embrasent, se lovent, s’enroulent
Dans le creux des vagues de la houle.

Nos mains s’égarent éperdus et heureux
De sentir ce désir couler entre nos doigts
Les miens caressant avec délice ce mat
Tendu vers l’ultime plaisir, en faire notre loi.

© G.Ecrits août 2011

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La robe rouge

Illustration

Une robe rouge

Vous m’aviez dit qu’il suffisait que je pense très fort à vous pour que la magie opère.
– Venez je vous attends. Le temps n’a aucune emprise sur les amants.

Dans le vide, je ferme les yeux, je tends la main,
– un, deux, trois soleils, serez-vous là lorsque je les ouvrirai ?

Vous parcourez la campagne en quête d’une liberté, celle qui ne sera jamais la nôtre. Et je suis là, à vous attendre. J’ai mis la robe que vous dites tant aimer me voir porter. Elle est rouge comme le sang qui coule dans nos veines et de la soif qui s’alimente de nos rencontres si intenses et trop courtes.

Elle souligne la blancheur de mon cou offert à vos yeux fous de désir, je le sais, je le sens lorsqu’ils se posent sur mes épaules, poursuivent la route sinueuse entre deux pommes rondes et gonflées des odeurs du printemps. Ma main suit ce regard imaginaire, descendant vers le ventre alourdi par les années, les enfants. Et dans le creux de ce mont de Vénus, mes doigts glissent sur la soie et se souviennent des vôtres.

Ils se crispent remontent le tissu, passent entre les chairs humides au souvenir de notre dernière étreinte. Dans cette pièce sans âme et glaciale, mes joues aussi rouges que les escarpins flambent sous le souffle chaud du plaisir.

– Vous verrais-je, si j’ouvre les yeux ?
– Dites-moi oui, dites le moi. Promettez que devant moi vous serez nu ?

Je vous imagine là vous délectant de mes caresses. Vos mains ont pris votre sexe tendu vers moi, impatient de s’approcher et de m’ôter ce dernier rempart carmin qui ne ferait qu’un avec la couleur de ce dôme tentateur.

Les jambes écartées, je chancelle. Mes pétales vous appellent.

– Vous êtes belle comme sur la photo que j’ai de vous,  dit une voix douce et sensuelle.
– Oh ! vous êtes là ! La magie a dit vrai. J’ouvre les yeux.

Vous êtes ému, un peu crispé et dans votre magnificence nudité, c’est vous qui me tendez la main, en cet instant unique.
Je n’ose la prendre. Mon désir est si fort de vous que j’en tremble au bord de la jouissance.
Comme dans mon souvenir, de l’autre main vous vous caressez, rapidement. Des gouttes perlent auxquelles j’ai envie de m’abreuver. Ma bouche se mouille de gourmandise devant ce que vous m’offrez.

Mon roi, je suis votre reine. J’ai revêtu mon apparat de scène, celui de la tentation. Pour vous je deviens indécente, lubrique, salope. Le diable de la luxure s’empare de mes sens.

– Suivez-moi amant terrible, vous pouvez me résister, mais à ma bouche vous succomberez.

Nos mains se touchent, se tâtent, s’attirent. Les yeux dans les yeux, nous savons tous les deux que nous sommes proches de la jouissance. Elle s’impose, force à nous abandonner sur le rebord d’autant de voluptés.

Debout face à votre stature conquérante, je ne puis que vous faire croire que vous êtes le souverain de mon château libertin. Je baisse la tête, esquisse un sourire espérant qu’il vous ait échappé.

Une porte vient de claquer. Je sursaute. Qu’est-ce ? Le vent ?
Non, vous êtes parti comme vous étiez venu. Demain je ne pourrai plus vous reconnaître. Un mirage dans mon cerveau empoisonné par la maladie. Celui de l’oubli.

© Geneviève Oppenhuis – 4 avril 2012
Ecrit également sous le pseudo de pétale.

Défi chez Gisèle – Imagecitation #28

 

Pour nous

Belle rose m’as-tu dit de ta voix suave,
Vient près de moi que nos pétales s’enlacent.
Ta peau est si douce sans entrave
Ton odeur m’enivre, qu’elle ne s’efface

Tu avais pris vie près de moi
Nos lèvres si proches, tremblantes
Frémissaient d’envie et d’émoi.
Quelle joie de te retrouver fêtes galantes.

Tes mots doux susurrés dans l’oreille
Gonflaient mon coeur de liesse.
Tes caresses sur mon corps en éveil
D’ardeurs oubliées, retour de promesses.

Entre nous la vie est toute rose
Lorsque nous finissons ensemble
A naviguer sur les rêves en prose
Par le vent où deux fleurs s’assemblent

© G.Ecrits. 10 mars 2017

Désir d’un soir

08-12-2015

                                                                                                    08-12-2015 – 18h55

 

Désir d’un soir

J’ai trouvé un endroit pour nous deux
Où je puis y écrire ce que je veux !
C’est un merveilleux endroit
Où la plume et les mots sont rois
Mais chaque reine de la ruche les inspire
Celle qui suscite ce désir
Celui que je sens monter en toi

D’aussi loin que tu sois
Au travers de tes écrits
Je ressens ce qui te dévore
Et que tu m’écris en lettres d’or,

Ces lettres qui s’enroulent autour de mes seins
Oh mon aimé comme j’ai envie de tes mains
Qu’elles s’égarent dans mes cheveux,
J’ai envie de me laisser aller à toi
A l’ivresse de tes bras.

J’ai envie de tes mains sur mon corps
De nos regards accrochés l’un à l’autre
Rivés, soudés, sondés jusque dans l’âme
Et m’entraîne ainsi jusqu’au bord
Du gouffre de nos sens où je me vautre

Mon corps affamé se tend vers le tien
Toi aussi tu es assoiffé de caresses
De mes mains qui parcourent sans cesse
Ce doux vertige offert à ma bouche
Je m’apprête là un bien doux festin

Celui que tu m’offres généreux
Hurler cette joie qui m’étreint
Depuis si longtemps contenue
Je t’offre mes cris, et entends les tiens
Ceci sans aucune retenue.

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© Geneviève – Juin 2006