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J’ai aimé Mör. Oui. Ce parallèle entre ce qui se passe en Angleterre au temps de Jack l’éventreur, et puis surtout avec la Suède, et cet environnement où la fin m’a vraiment surprise et en même temps me faire prendre conscience enfin de tout ce que l’auteur a fait pour nous entraîner dans cet univers, à la base de cette famille d’accueil qui prend autant de place dans le récit. Une forme de suivi psychologique de ces femmes qui survivent que cela soit dans l’horreur ne connaissant rien d’autre, dans des déviances totales et les transmettant avec le mot « famille » qui prend tout son sens à la chute du récit. De quoi réfléchir, de quoi se pencher sur ces pauvres enfants maltraités, recueillis autour de bons repas, la suite est plus difficile à lire. Si j’avais su qu’il y avait une approche d’une forme de cannibalisme, je ne l’aurais pas lu.
Et pourtant, l’auteure avec son écriture, mélange bien les « menus ». Cela ne plaira pas à tout le monde, et ce n’est pas trop mon truc. Et pourtant, j’ai fait des recherches à ce sujet suite à cette lecture. Je vise surtout l’écriture, le récit, et comment finalement sans vouloir spoiler l’âme profonde de ces êtres totalement déstructurés, déshumanisés m’ont bien fait réfléchir sur le fondement même des bases de notre naissance, de l’environnement et de ce qu’il peut en advenir. Pour un deuxième livre, elle a fait fort pour entreprendre un tel sujet que je lis pour la première fois. J’avais quelque peu deviné une personne pour le dernier enlèvement, celle de l’actrice. Il y a des phrases « signes ». 🙂
Voilà quelques premières impressions sur ce livre que je conseille pour les personnes qui n’ont pas peur de lire ce monde là. L’auteure n’utilise aucune langue de bois. J’ai même eu parfois le sourire ou rire ironique sur certaines phrases. Mince faire de l’humour, c’est le comble. J’aime le second degré, et l’humour noir. C’est de mise.