Corinne Hoex – Ma robe n’est pas froissée.

Suite à une erreur sur ce blog je remonte la chronique de ce livre.

Ma robe n'est pas froisséeMon avis
J’ai reçu ce livre et l’ai lu d’une traite en mai 2016 . Une centaine de pages. Comment en ai-je fait la découverte. Via un blog qui commentait des auteurs belges. J’ai commandé celui-là. J’ai plongé dans l’univers très sombre de ce récit. Je ne sais si il est autobiographique ou bien un mélange des deux ?
En Belgique, j’y ai retrouvé des accents connus de lieux, d’ambiance, surtout ceux de la mer du Nord certainement. Dans ce que l’auteur écrit et comment elle la décrit cette mer, c’est avec tant d’amour, de beauté, et de poésies.
Son nom se prononce « Houckx » la phonétique en néerlandais oe étant le son « ou » en langue française. Le livre n’a qu’une centaine de pages, et plus concis je ne pense pas qu’il puisse exister. Elle va droit au but sans mâcher les mots. Au contraire, elle les jette, et se raconte.
Son père vient de décéder et avec des phrases courtes et efficaces elle décrit ce corps allongé sur ce lit. Elle se rappellera ses violences, ses manipulations. La mère présente, et aussi elle-même.

Principalement trois personnages au début, puis deux, puis à nouveau davantage. Sans trop dévoiler de ce qui se passe dans cette famille, Corinne Hoex appuie là où cela fait mal.
J’ai lu quelque part que certaines ou beaucoup de femmes par bribes et morceaux pouvaient se retrouver dans ces tranches de vie si importantes dans celles d’une femme. Vie abîmée, lacérée, écorchée, où la mère est absente. Le livre est divisé en plusieurs parties intimes de cette petite-fille, puis adolescente, étudiante à l’université pour ensuite espérer devenir une femme. Elle parle à la première personne. Je ne pense pas avoir lu un prénom concernant cette petite-fille qui grandit.

Le parallèle de la mère à Bruxelles, et la mer à la côte Belge m’a beaucoup plu. Un monde les sépare, et c’est dans cette eau d’où vient toute vie, et notre origine de la vie, que l’auteur se tourne pour y trouver un certain apaisement. Je laisse le soin de découvrir la fin du livre à ne pas lire en ayant un profond blues. En ce qui me concerne, je m’y suis beaucoup retrouvée quant aux rapports de cette non-existence entre une mère et sa fille. Ce rejet. Ajouté à cela un déni de l’existence de sa fille, d’ignorer, d’essayer de l’effacer. En allant à l’université rencontre d’un petit ami avec lequel ce ne sera que violence sous le toit familial.

Les pages sont courtes ainsi que les phrases. C’est facile à lire. Les mots frappent en plein visage, dans le plexus solaire.

« Dès avant ma naissance, sa vocation de mère s’est bloquée sur un seul. Dans l’obscurité de son ventre, un spasme assassin, une crispation terrible se contractaient sur moi, me broyaient sans me voir. Je suis venue au monde en forçant une porte comme les marchands d’aspirateurs et d’encyclopédies. La même intrusion. Le même sans-gêne. Je suis une démarcheuse à qui elle n’a jamais ouvert »

Là-bas, sur la mer, des voiliers glissent en silence. Voilà des heures que je suis assise ici, le regard en équilibre entre le ciel et l’eau. Des heures que j’admire dans le bleu lointain la docilité des nuages. Des heures que j’écoute le frémissement des coquillages sous la caresse des vagues, que je me laisse bercer par la rumeur babillante, volubile, le ronronnement bienséant de l’été. J’ébauche autour de moi dans le sable des arabesques, des volutes. Je peigne sous mes doigts la chevelure lustrée des oyats. J’observe le jeu des enfants qui courent dans les flaques en poussant devant eux leur filet à crevettes et le jeu des adultes trônant dans leurs transats au milieu d’un lopin balisé de toilées rayées. Le losange rouge d’un cerf-volant palpite là-haut.

800px-Corinnehoex1 Corinne Hoex, née à Uccle (Belgique) le 13 juillet 1946, est un écrivain belge contemporain qui vit à Bruxelles.
Licenciée en Histoire de l’art et archéologie de l’Université Libre de Bruxelles, elle a travaillé comme enseignante, chargée de recherches et documentaliste, notamment dans le domaine des arts et traditions populaires.
Depuis 1996, elle se consacre à l’écriture de fictions. Elle a publié principalement des romans, des nouvelles et de la poésie.

Ce livre a obtenu deux prix :
– Prix Indications du Jeune Critique 2008
– Prix Gauchez-Philippot 2010
Sources : Wiki

Knysna – Odehia Nadaco

Note de l’éditeur.

Connaissez-vous cette impression du noeud coulant ? Celle où vous êtes tellement près du cercle de corde devant vous que vous ne le voyez plus. Ce moment où vous regardez au travers et sentez que si vous approchez plus, à peine plus…. Peut-être même l’avez-vous déjà autour du cou ? Michael Stark et Hilton HdB sont liés par un pacte d’amitié. Quand un drame survient et remet tout en question. Comment comprendre ce qui s’est passé ? Comment protéger l’autre de sa propre incapacité à accepter ? La relation complexe entre Hilton et Knysna viendra rapidement troubler la recherche d’une réponse, ramenant de vieux démons et mettant en péril un équilibre difficilement construit.

 

L’auteur :
Biographie :

Née en 1978, Odehia Nadaco vit à Lyon.

Son premier roman, Krysna, a été auto-édité.

Source : site Nouvelles Plumes et Babelio..
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Mon avis à propos de ce premier roman

Un premier roman qui vaut le détour par une analyse psychologique et en profondeur de Hilton. Pour moi ce n’est pas un polar, pas du tout. Un excellent roman avec un début très prometteur sur un assassinat. Pourquoi l’ auteur à t-elle pris une telle autre direction en ignorant l’ autre personnage si important Michaël ? Le ton change ainsi que toute la construction du livre qui n’en reste pas moins passionnante. As-lu ce que l’ auteur écrit à la fin de son livre en remerciement . C’est très étrange ou voulu ? Le personnage Hilton est si attachant. Dommage qu’elle n’ait pas fait de même avec son meilleur ami. J’y trouve pour ma part une faille. Un premier livre à conseiller par l’étude des personnages et une profonde aversion pour le milieu dit
« riche» ayant des possessions, des sociétés et de leurs magouilles.

Un auteur à suivre lors de sa prochaine publication.
Une très belle histoire sur l’amitié, l’abandon, le rejet et le deuil, agrémenté d’une affaire policière.
Amicalement.
brindille – Gene

Merci à julitlesmots 

pour avoir dans la liste de ses livres donné envie de lire celui-ci chez Collectif Polar. 🙂

Livres – Le baiser de Pandore – Patrick Ferrer

Patrick Ferrer
Patrick Ferrer le baiser de Pandore Int.

Biographie :
Je suis, depuis mon plus jeune âge, atteint d’un mal incurable qui m’empêche de vivre sans avoir un livre à portée de main. De préférence un vieux truc poussiéreux qui parle d’aventures dans des royaumes lointains, d’univers parallèles et de choses qui n’existent pas dans notre monde, ou alors il y a très longtemps.
Du coup, j’ai toujours vécu entouré de livres. Viré de l’école pour rêvasseries, j’ai été bouquiniste, employé de librairie, travaillé dans l’édition. Aujourd’hui, j’écris. J’aimerais pondre des trucs sérieux et respectables mais mes personnages préfèrent explorer la face cachée du réel, traquer les criminels et se mettre dans des situations inextricables dont j’ai parfois du mal à les tirer. C’est plus amusant, me disent-ils, que mes délires philosophiques. Je vous laisse en juger.

Le baiser de Pandore

Présentation de l’éditeur
Sélection du Prix Amazon 2015

La trilogie en tête des ventes de Thrillers et Romans policiers, maintenant disponible dans sa version intégrale en un volume.

« Un Thriller hors norme. Eros et Thanatos s’affrontent avec hargne dans ce roman policier d’une irrésistible sensualité. » NouvelObs.com

Je m’appelle Paul Heyland. Je suis flic, commissaire à la Crim’. Lorsque j’ai été affecté au meurtre de Julien Delatour, assassiné un froid matin d’hiver dans une chambre d’hôtel de luxe, je n’y ai vu qu’une sale enquête de plus… J’avais tort.

Je me souviens encore des lumières blafardes de cette salle d’interrogatoire où je l’ai rencontrée, la suspecte que tout accusait. Une Ukrainienne aux yeux gris. Belle, triste, mystérieuse. J’aurais dû me douter que tout cela allait mal se terminer mais, pour une fois, mon instinct de flic est resté muet. Pourquoi suis-je resté sourd aux voix qui me criaient à l’oreille de tourner le dos et
m’enfuir ?

C’était le début de la fin. Une longue course semée de cadavres, comme autant de cailloux blancs laissés à mon intention, qui allait m’entraîner dans une poursuite effrénée jusqu’aux confins d’une Russie encore hantée par les fantômes du passé. Au bout de la route, je savais que je n’en sortirai pas indemne. Tous ces macchabées croisés durant ma carrière de flic me l’avaient déjà annoncé.

Mais depuis l’instant où j’avais croisé son maudit regard gris, je n’avais plus le choix…

« Un polar intriguant qui s’ouvre sur une scène hallucinante… Que les amateurs de Fred Vargas se rassurent, voici son digne successeur. » MonBestSeller

Le baiser de Pandore a reçu le Prix du roman numérique MonBestseller et a été sélectionné comme l’un des dix meilleurs romans indépendants de l’année sur Amazon.

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Appréciation personnelle :

Le début de l’histoire m’intrigue, remplie de points d’interrogation. Nous sommes dans un orphelinat en Russie. Des jumelles qui y survivent. La vie n’y est pas rose du tout. Des sévices graves et un assassinat.
Qu’une fausse piste. L’auteur nous balade et je continue la lecture toujours intriguée. Les personnages se mettent en place. L’auteur fait appel à notre mémoire entre les deux rives de l’histoire : La France et la Russie.
Dans le premier pays, un assassinat est commis et à partir de celui-ci, le policier héros de l’histoire va commencer son enquête. L’auteur ne s’arrêtera pas qu’à une simple investigation. Il virevolte sur la gamme de la psychologie des personnages, de la description minutieuses des environnements au gré des voyages d’un pays à l’autre. Une incursion intéressante dans l’histoire autant Française que Russe presque contemporaine, au vingtième siècle.
La première partie en France, la seconde partie plus importante en Russie.
L’auteur écrit aussi sur le fil rouge du fantastique, du rêve, du paranormal, comme on voudra.
Le récit ne manque pas de poésie, et cela fait mouche en ce qui me concerne. Il y excelle pour un roman policier. Rien que pour la poésie de son écriture le livre vaut le détour. Ajoutés à cela des zestes de suspens tout de même, d’intrigues, de magouilles financières, de drames personnels.

Ce n’est pas pour moi ni un polar, ni un thriller, mais un excellent roman policier. Je ne sais pas où Le Nouvel Obs a été cherché son pitch de communication. Pour moi c’est franchement exagéré vis à vis d’ auteurs tels que Grangé ou Fitzek, Ellory et autres.
Nous sommes loin de cette littérature.
Nous sommes dans un autre monde qui est bien celui de l’écrivain et de son scénario où traîne de page en page, l’ombre de Delia, cette femme si mystérieuse qu’elle en devient obsédante. Je n’en dirai pas davantage.

Il va courir l’enquêteur depuis la France jusqu’en Russie et plonger dans un monde qu’il ne connaît pas mais où il croit frôler des ressentis connus par lui-même. Des ondes familières dont nous aurons la réponse bien entendu en fin de livre pour ce qui le concerne.

Je reste sur ma faim pour d’autres personnages. C’est dommage, j’aurais préféré qu’il en écrive davantage sur le rôle principal de l’actrice de ce scénario, et de celle qui occupe toutes les pensées. Du moins les miennes. Car elle intrigue vraiment !

J’ai acheté le livre pour son quatrième de couverture. Sans me laisser influencer par une quelconque critique. Je préfère m’en tenir à la mienne. Nous sommes tous différent et les goûts et les couleurs cela ne se discute pas. 🙂

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