Poésie : Passants

Bordeaux – fête du vin juin 2018 – clic sur l’image pour l’agrandir

 

Il n’est pas vrai qu’on soit orgueilleux d’aimer tant,
Et que d’un oeil d’aigle on regarde
Les passants affairés, indifférents, contents,
Noyés de lumière blafarde.

Il n’est pas vrai qu’un grave et poignardant amour
Isole noblement le rêve;
Nul ne dit les combats dont l’assaille sans trêve
Le désir, conflit sombre et sourd !

Il n’est pas vrai que l’âme altière et transportée
Bénisse son cruel fardeau.
Même si l’on paraît éblouie et hantée,
L’on ne vit qu’en courbant le dos.

Comment se réjouir d’avoir livré sa chance
À l’étranger vague et secret
Qui, selon sa rieuse ou grave nonchalance,
Nous emmêle à son sort distrait ?
– Ah! pouvoir n’aimer pas celui qu’on aime ! N’être
Pas l’esclave d’un beau vivant !
Vivre libre, espérer, choisir, vouloir, connaître !
Fendre l’azur comme le vent !

Ne pas être liée avec de durs cordages,
Secs et fermés comme des poings,
Au charme inévitable et fortuit d’un visage,
Qu’on eût pu ne rencontrer point !

N’avoir pas transféré sa digne solitude,
Unique et nombreuse à la fois,
Dans un corps dont les yeux, la voix, la lassitude
Semblent sacrés ou bien narquois !

Ne pas être obligée à constater sans cesse
Que rien ne nous est plus soumis,
Et que, ne nous laissant qu’une atroce paresse,
Notre coeur bat dans l’ennemi !…

Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Douleur en morceaux

CbvnNd_W8AAIIv5

Sources : Le net

Douleur en morceaux

Lorsque la douleur éclate en mille morceaux
Comme des morceaux de verres
Se retrouvant à terre.
Les larmes coulent à grandes eaux.

Lorsque la douleur insidieuse et quotidienne
Joue à cache-cache comme les persiennes
Du soleil qui a disparu de l’horizon
Le souffle se fait court, il n’y a plus de son

Lorsque la douleur veut me faire sienne
Que je refuse de m’y soumettre,
En disant : « Non »
Qu’elle aille se faire mettre
Cette saleté qui n’a aucun nom

Lorsque la douleur s’insinue dans le cœur
Prend en gage tout le corps
La révolte gronde, plus de lettres d’or
L’amour existe-t-il encore ?

Pas de réponse dans l’immense solitude
De la vie qui coule dans les veines
Pas de réponse dans les incertitudes
De l’avenir qui se tait sans je t’aime.

© G.Ecrits 22-02-2016

Photography 101 – Solitude-07-11-2014

http://dailypost.wordpress.com/dp_assignment/photography-101-solitude/

IMGP0256-1x600s
Cette photo a été prise en Charente-Maritime à Pons où j’y ai vécu il y a quelques années. Sur la pelouse, ce champignon solitaire. Il était si mignon que je n’ai pas pu m’empêcher de prendre la photo pour immortaliser cette « solitude » dans toute cette herbe à l’automne. Cette photo est totalement centrée et cela a été voulu de ma part  🙂

This photo was taken in Charente-Maritime Pons where I lived there a few years ago. On the lawn, this lonely mushroom. He was so cute I could not help but take a picture to capture this « solitude » in all this grass in the fall. This photo is totally focused and it was intended for me 🙂

Astuce : En Français sur ce blog :

http://apprendre-la-photo.fr/la-composition-et-la-regle-des-tiers/

Tip: As you frame your shot, apply the tried-and-true Rule of Thirds, which is a great introductory lesson in composition. Divide your shot into thirds, both horizontally and vertically, so you get nine parts. Your camera probably has the option to display this grid in your viewfinder or LCD screen. But if not, envision this atop your frame :

rule_of_thirds_grid1

Place your subject at the intersections of these lines, or along them. In the mosque shot, the placement of the woman, toward the bottom-right, creates a more dynamic, pleasing composition. This off-center placement aligns with how our eyes naturally interact with images.

Rules are meant to be broken, of course, especially since each image is different! Today, experiment with this grid as you frame your solitary subject.